Pour comprendre l'importance du langage dans la résolution de problèmes, nous nous appuyons sur les travaux d'Emmanuel Sander. Il illustre son propos à travers deux énoncés classiques :
"Il y a cinq oiseaux et trois vers. Combien y a-t-il d'oiseaux de plus que de vers ?" "Il y a cinq oiseaux et trois vers. Combien d'oiseaux n'auront pas de vers ?"
Ces deux énoncés, bien que mathématiquement similaires, présentent des différences en termes de compréhension en raison de la formulation linguistique.
Les recherches montrent que les élèves ont une meilleure compréhension du deuxième énoncé. En CP, 96 % des élèves résolvent correctement le deuxième problème, contre seulement 25 % pour le premier. Cela souligne l'importance des connaissances extra-mathématiques et langagières dans la résolution de problèmes.
Selon Sander, la résolution de problèmes mathématiques nécessite de travailler à la fois la cognition mathématique et la cognition langagière. L'interaction entre ces aspects ne représente pas nécessairement un obstacle, mais peut être un soutien pour construire une représentation mathématique du problème.
La résolution de problèmes au cycle 2 sert ainsi de support pour construire le sens des opérations. Lorsque les élèves ont des stratégies inadaptées dues à une mauvaise interprétation de l'énoncé, il est crucial de les aider en comparant différents problèmes et en clarifiant le langage utilisé.